Motion
« Nous, préparateurs et préparatrices au CAPES d’histoire-géographie (concours de l’Éducation nationale) et enseignants impliqués dans l’enseignement de l’histoire et la géographie, souhaitons manifester notre profonde indignation après l’annonce de l’annulation de l’épreuve de géographie qui a eu lieu le 24 mars dernier. Cette annulation fait suite à un grave défaut dans la préparation des sujets notamment dans le contrôle de la conformité de la carte à réaliser, qui a conduit à une rupture d’égalité des chances entre les candidates et les candidats dans le déroulement de l’épreuve. Il ne s’agit pas d’un incident impromptu survenu dans un centre, comme cela a déjà pu se produire par le passé, mais d’un dysfonctionnement structurel dans la préparation matérielle des sujets. Cette bévue vient couronner une année particulièrement éprouvante, notamment pour celles et ceux inscrits en Master MEEF (Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation), qui ont dû, au cours de l’année, prendre des classes en responsabilité et produire un mémoire tout en suivant des cours pour préparer le concours, alors que cette préparation s’est faite sans aucune visibilité sur les attendus des nouvelles épreuves. À l’heure où le CAPES est menacé dans son existence même par le programme du Président de la République, candidat à sa réélection, ce fiasco vient fragiliser davantage ce concours, pourtant garant d’un haut niveau d’exigence dans le recrutement des professeurs d’histoire-géographie.
Nous souhaitons exprimer ici notre empathie et notre soutien à l’ensemble des candidats et rappeler les responsabilités légales que le Ministère a engagées en produisant des sujets non conformes et en faisant le choix de renouveler l’épreuve alors qu’il y avait d’autres voies envisageables – notamment en créant un barème aménagé diminuant le poids de la carte dans la note totale. Cette nouvelle épreuve risque de constituer une autre rupture d’égalité, mais de moyens cette fois, entre les candidat.es qui pourront financer le transport et l’hébergement parfois nécessaires pour passer les épreuves, et celles et ceux qui devront y renoncer, en particulier les candidats de la zone B, qui bien souvent travaillent pendant leurs « vacances » pour financer leurs études.
Nous réaffirmons enfin notre attachement au CAPES et encourageons les candidats à rester mobilisé.es malgré la maltraitance dont ils font l’objet de la part du Ministère de l’Éducation nationale. »
Tribune des étudiants de l’INSPE Nantes préparant le CAPES-CAFEP d’Histoire-géographie
Tribune
Après l’audience au rectorat du 30 mars
recap rdv rectoratPlusieurs articles