Nantes. Pour Force Ouvrière, les salaires en panne sèche
300 militants ont participé ce lundi 27 septembre, à Nantes, à l’assemblée de rentrée de l’union départementale de Force Ouvrière. Michel Le Roc’h, secrétaire de l’Union départementale, fait le point sur les préoccupations du syndicat.
Michel Le Roc’h, secrétaire de l’Union départementale de FO, fait le point sur les préoccupations du syndicat, qui a tenu sa réunion de rentrée lundi 27 septembre.
Quelles sont les préoccupations de Force Ouvrière à cette rentrée ?
Ce qui ressort, chez les militants, c’est la question des salaires. Dans le privé comme dans la Fonction publique, c’est la panne sèche. Dans le public, à part quelques mesures pour les hospitaliers et les fonctionnaires de catégorie C, ça fait dix ans que le point d’indice est bloqué. Dans le privé, dans quarante-cinq branches, le coefficient de salaire est inférieur au Smic. Et les patrons traînent des pieds pour réévaluer les plus bas. Autre préoccupation : l’assurance-chômage. Un peu plus d’un million de chômeurs va voir leur allocation baisser en moyenne de 17 %. En Loire-Atlantique, c’est le cas pour 23 600 d’entre eux. Même ceux qui ne touchent pas grand-chose vont passer de 885 € à 662 € net en moyenne. Avec d’autres confédérations, on a déposé un recours en référé devant le Conseil d’État pour annuler ces mesures.
Et il y a bien sûr, la réforme des retraites. Elle ne viendra peut-être pas avant les élections présidentielles, mais on sait que l’objectif, c’est de s’en prendre rapidement aux régimes spéciaux et de reculer l’âge de départ à la retraite.
En Loire-Atlantique, quelles priorités ?
Cordemais. Le gouvernement a décidé, avec la direction d’EDF, de fermer la centrale soit en 2024, soit en 2026. On pense qu’il faudrait le temps de trouver une alternative. La biomasse, on n’était pas trop chaud. Mais il y a d’autres solutions comme la production d’électricité avec des cycles combinés à l’hydrogène, qui permettrait de maintenir l’emploi et l’industrie électrique. On a alerté l’ensemble des élus locaux. Et je serai reçu avec les collègues de Cordemais et notre confédération au ministère de la Transition écologique le 6 octobre, pour faire valoir ce projet. C’est notre gros dossier industriel, avec l’aéronautique, qui reste fragile. De 6 000 salariés, Airbus et sous-traitants, sur le site, avant la crise du Covid, on est passé à 3 000. Même s’il n’y a pas eu, à Airbus, de licenciements contraints, il y a quand même dans la sous-traitance des situations difficiles. On est très attentif à ce que dans l’aéronautique, les choses repartent, y compris en termes d’emplois.
Avec la FSU, la CGT, Solidaires et l’Unef, vous appelez à une manifestation le 5 octobre…
Oui, c’est une mobilisation pour les emplois, les salaires, les pensions et les conditions de travail et d’études. Il y a aussi la question du passe sanitaire. On demande la levée des suspensions de salaire et des sanctions.