Manifestations du 12 septembre à Nantes et St-Nazaire « Retrait des ordonnances Macron »

Intervention de Michel Le Roc’h

Secrétaire général de l’UD Cgt-FORCE OUVRIERE de Loire-Atlantique

Camarades,

La commission exécutive confédérale de Force Ouvrière réunie le 4 septembre a décidé de voter contre les ordonnances à l’occasion des consultations officielles et obligatoires qui seront organisées dans les prochains jours.

A l’occasion des réunions de concertation, les négociateurs de notre confédération se sont battus, repoussant un certain nombre de dispositions gouvernementales ou patronales, préservant par exemple le niveau de la négociation de branche dans certains domaines.

Cependant et malgré les concessions faites aux négociateurs Force ouvrière,  les 36 mesures inscrites au menu des ordonnances, se situent fondamentalement dans le cadre de l’inversion de la hiérarchie des normes et de l’affaiblissement de la place des organisations syndicales. Elles se situent donc dans la continuité de la loi El Khomri dont nous demandons toujours l’abrogation.

La confédération Force ouvrière considère que nombre d’éléments constituent aujourd’hui une régression sociale et sont en tant que tels inacceptables.

L’Union Départementale Force-Ouvrière de Loire-Atlantique a décidé d’exprimer cette opposition au contenu des ordonnances à l’occasion de cette journée de manifestations. C’est d’ailleurs le cas dans 60 départements en France métropolitaine.

L’objectif fixé par Macron et le gouvernement est de décentraliser la fixation des règles du droit du travail au niveau des entreprises afin de permettre aux entreprises « d’être plus réactives, plus flexibles et donc, plus compétitives ». Il s’agit donc clairement d’abaisser le coût du travail.

Ainsi, dans les entreprises de moins de 50 salariés, il sera par exemple possible de contourner les organisations syndicales pour imposer des accords remettant en cause de nombreuses primes aujourd’hui contenues dans les conventions collectives. Il sera possible aussi de modifier les modalités d’utilisation des contrats à durée déterminée avec une plus grande souplesse au niveau des branches, mettant gravement en cause le contrat à durée indéterminée. Les employeurs pourront également licencier plus facilement et à un moindre coût.

C’est ça la réalité des ordonnances mes camarades,

Il s’agit de créer les conditions d’une exploitation sans limite et d’associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de cette exploitation à travers la mise en place du conseil d’entreprise. Pas étonnant dans ces conditions que les organisations patronales applaudissent.

Toutes ces mesures régressives se situent dans un ensemble de mesures d’austérité contre les salariés que le gouvernement a décidées et que FO combat : suppressions d’emplois de fonctionnaires, gel du point d’indice, augmentation de la CSG de 1,7 points (avec suppression à terme de toutes les cotisations sociales), remise en cause des APL, mise au chômage de centaines de milliers d’emplois aidés etc…

C’est la raison pour laquelle, notre Union Départementale considère « qu’il est maintenant nécessaire de préparer les conditions de la mobilisation pour obtenir le retrait des ordonnances » et de toutes les mesures d’austérité.

Aujourd’hui 12 septembre, nous affirmons notre opposition aux ordonnances et en demandons le retrait. Demain et dans les prochaines semaines, il nous faudra certainement et à un tout autre niveau, préparer en commun les conditions de la grève pour bloquer toutes ces mesures régressives.